Manon Douard
Séance photo parisienne
Dernière mise à jour : 11 févr. 2021
Avec la fin du confinement, je peux doucement reprendre mes activités en extérieur et je redécouvre le plaisir des promenades de plus d'une heure et de plus d'un kilomètre autour de chez moi (Ô joie). Ce qui m'a permis de faire le premier shooting de la saison, la semaine dernière. Je t'en parlerai bientôt ! En compensation des photos de ce shooting que je ne peux pas (encore) partager, je reviens sur une séance photo parisienne que j'ai faite il y a quelques mois.
Avant de venir m'installer en Lorraine, j'ai vécu en région parisienne pendant plusieurs années. C'est durant cette période que j'ai réalisé la séance photo dont je te parle dans cet article. J'ai photographié Alberte, une (très jolie) copine dans le Passage du Grand Cerf, un passage couvert du IIe arrondissement de Paris.

Où, quand, comment ?
Alberte habite à Paris. Nous avons convenu de nous retrouver vers 8h30 chez elle, un mardi. L'avantage de se voir le matin et en semaine, c'est évidemment qu'il y a moins de monde dans les rues, ce qui permet d'être plus tranquilles pour une séance photo réalisée dans un lieu public.
Pour moi qui habite en banlieue parisienne à ce moment-là, ce plan a deux conséquences :
Me lever à 6h00 du matin, or dormir fait partie de mes grandes joies.
Faire 1h30 de vélo pour arriver jusqu'au centre de Paris.
Me voilà donc partie dès potron-minet sur mon vaillant bolide (électrique, je le précise, 1h30 de vélo je veux bien, mais donnez-moi un moteur, par pitié).
Je retrouve donc Alberte, et la question se pose de l'endroit à choisir pour la séance photo. Très vite, j'écarte l'idée de la photographier dans la rue : j'avais déjà dans l'idée de lui faire prendre des poses de danse, puisqu'elle est danseuse, et je me disais qu'il serait plus simple pour nous deux de ne pas avoir trop de public. De plus, les rues de son quartier ne m'inspirent pas trop. Mais donc, où aller ?
Depuis maintenant quelques temps, j'utilise une application qui génère une carte de France sur laquelle j'inscris tous les lieux que je trouve beaux et dans lesquels j'aimerais faire des photos : je les trouve dans des articles, sur les réseaux sociaux, en discutant avec des amis ou en passant tout simplement devant. Je n'arrive jamais à retenir tous les endroits dont on me parle ou qui me plaisent, donc je les note dans cette application pour retourner "piocher" dedans ensuite. A Paris, on s'en doute, il y en a une kyrielle. Parmi ces lieux, pour certains méconnus, on trouve un certain nombres de galeries couvertes, dont le Passage du Grand Cerf.
Ce qui m'intéresse avec ce lieu, outre les jolies façades en bois des boutiques, c'est la grande verrière qui le couvre et qui laisse donc passer beaucoup de lumière. L'entrée du Passage ne paye pas de mine, et je pense sincèrement que si je n'avais pas eu ce lieu en tête, je ne me serais sans doute pas arrêtée en passant devant. Mais je savais que la galerie était tout près de chez Alberte, et je nous y ai emmenée dès que j'ai éliminé la possibilité d'une séance photo dans les rues.
Nous voilà donc dans le Passage, et là : magie.

Je ne dis pas "magie" dans le sens : quel talent que le mien !
C'est plutôt qu'un ensemble de petits détails nous permet d'obtenir une atmosphère qui me plaît énormément.
La lumière et les couleurs
La galerie a naturellement une teinte ocre, presque dorée par endroits, à cause du bois qui constitue la façade de toutes les boutiques du Passage : c'est d'ailleurs ce qui m'attirait, dans ce lieu.
Ce jour-là, la lumière du matin qui traverse la verrerie vient éclairer le bois et lui donner une teinte dorée. Il s'avère que le roux des cheveux d'Alberte est dans les mêmes tons. C'est en l'occurence une coïncidence - j'aimais beaucoup ce lieu, mais je n'avais pas réfléchi aux accords de la lumière matinale, des boisieries et des cheveux de ma modèle. Toujours est-il que je trouve l'ensemble très doux et harmonieux, ce qui me met en joie.

L'autre chance que j'ai eu vient d'Alberte, qui porte ce jour-là un haut bleu ciel qui fait ressortir ses yeux. Nous avons donc deux dominantes de couleurs dans cette série de photos : le doré de la galerie et de ses cheveux, et le bleu pâle de sa tenue et de ses yeux.
Cerise sur le gâteau : le plafond du Passage est parsemé de parapluies de couleurs, et ces couleurs correspondent parfaitement aux dominantes de la galerie - rouge, jaune, bleu - ce qui m'arrange bien.

Les poses
Alberte est danseuse, ce qui transparaît dans les poses qu'elle prend. Heureusement pour moi, elle est habituée à poser et mes directives n'ont donc pas besoin d'être très précises, heureusement, parce qu'en plus nous parlons anglais. J'aurais déjà été peu utile pour proposer des poses de danse en français, mais en anglais, je ne connais même pas les termes, donc ma valeur ajoutée aurait globalement été nulle.
En l'occurence, chacune apporte sa compétence : je "place" Alberte dans la galerie, en fonction de la lumière, des poses qu'elle souhaite prendre et de l'angle que je choisis pour la photo, et elle réalise des enchaînement de danse. Quand j'aime particulièrement une pose, je le lui dis, et elle la reproduit à tel ou tel endroit, ce qui me permet de limiter considérablement le vocabulaire que j'utilise : "Remets ta jambe comme ça" c'est plus facile à dire que "Fais un entrechat quatre ici."
Quelques passants arrivent progressivement dans la galerie sur les coups de 10h00 du matin, mais ils sont peu nombreux et restent globalement très discrets : un monsieur s'efforce même de courir entre les boutiques pour ne pas rester dans mon champ.
Outre les poses de danse, je finis évidemment par faire des portraits plus rapprochés (on ne se refait pas).

Au final, nous passons entre une et deux heures dans la galerie. Je te propose une petite sélection des photographies que j'ai prises ce jour-là :
Si tu souhaites me contacter pour une séance photo, n'hésite pas à m'appeler ou à passer par le formulaire de la page contact. Tu peux également retrouver tous mes reportages de mariages sur mon site.
A plus tard,
Manon