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  • Photo du rédacteurManon Douard

Mariage printanier à Charleville-Mézières

Bonjour toi,


C'est officiel - en tout cas, moi je l'ai décidé - la saison des mariages de 2021 a enfin démarré ! Après un petit mariage civil près de chez moi, j'ai couvert ma première grande prestation de la saison il y a quelques semaines, à l'occasion du mariage civil de Lucie et Maxime.


Comme beaucoup de mes mariés, Lucie et Maxime ont décidé, Covid oblige, de scinder leur événement en deux parties : un mariage civil à la date initialement prévue, qui prendrait la forme d'une fête intime avec la famille et les amis proches, suivi quelques mois plus tard d'une grande célébration qu'ils ont reporté afin de pouvoir l'organiser sur le lieu de mariage qu'ils avaient initialement réservé.


Le Covid et les "petits mariages"


Dans un contexte sanitaire inédit et extrêmement contraignant, beaucoup de mariés ont choisi de reporter purement et simplement leur mariage à l'année suivante - avec les contraintes que cela supposait sur le plan logistique, et la perte financière que cela représente.


D'autres, par choix ou par souci d'économie et afin de ne pas perdre le montant des acomptes versés pour leur date initiale, ont choisi de scinder leur mariage en deux : petit mariage civil puis grand mariage laïc ou religieux.


La crainte des compromis


Ce type d'arrangement a fait naître une crainte évidente chez les mariés avec qui j'en discute : si j'organise un petit mariage chez moi/mes parents/une maison familiale, que nous ne sommes que vingt, que je porte une robe courte parce que je garde "la" robe pour le "grand" mariage, si je n'ai pas le budget ni le lieu d'un "grand mariage"... Est-ce que ça compte quand même ? Est-ce que cette journée sera à la hauteur de mes attentes ? Est-ce que je vais ressentir la même émotion ? Si oui, comment les photos vont-elles la retranscrire malgré les masques, la distanciation ?


Bien sûr que j'avais envie de croire dur comme fer qu'un mariage, c'est avant tout deux personnes qui s'aiment et qui célèbrent cet amour, qu'un immense domaine au bord de l'eau ça n'est pas ce qui rend un mariage "beau", que les photos sont là pour souligner des émotions, et que ces émotions existeront avec la même intensité que tu sois dans un château ou chez tes parents.


Restait tout de même à le constater par moi-même lors d'une "vraie" prestation mariage "en conditions Covid" - j'ai bien sûr couvert des mariages en 2020, mais c'était entre les deux confinements, donc dans des conditions quasi-normales.


Lucie et Maxime


Lucie et Maxime sont le premier couple de mariés à avoir signé un contrat avec moi lorsque je suis arrivée en Lorraine. Par envie d'être la plus honnête possible, je ne leur avais rien caché de mon parcours en photo, et du fait que mon activité professionnelle était toute jeune lors de notre rencontre. Ils ont été d'un soutien sans faille durant ces mois difficiles, s'enquérant régulièrement du moral et de la situation de leurs prestataires. Ils incarnaient aussi pour moi une lueur d'espoir au bout du long tunnel de la pandémie, car je savais qu'ils comptaient se marier coûte que coûte ce qui, au milieu des nombreux reports que j'avais à gérer, me permettait de rester optimiste, de me dire que ma saison des mariages débuterait en avril quoi qu'il arrive.


Nota : ma saison des mariages a même finalement débuté en mars, heureuse surprise !


Le déroulé de leur mariage civil


Contraintes sanitaires obligent, nous avons d'abord fait les préparatifs de la mariée chez ses parents. Pas de changement renversant ici par rapport à beaucoup des mariages que j'ai couvert, puisque les préparatifs des mariés ont généralement lieu sur leur domaine de mariage ou bien chez eux, voire chez leurs parents, le tout en petit comité !


Nous avons ensuite pris un moment tous les trois avec le marié pour la découverte des époux. Robe longue ou pas, ce moment est emblématique des reportages de mariage, et j'y ai trouvé énormément d'amour et de tendresse, même si "la" découverte, celle de "la" robe, n'aura lieu que dans quelques mois. Les époux ont choisi un lieu qu'ils affectionnent, au bord de l'eau, à quelques kilomètres seulement du domicile parental, et nous avons profité d'un décor de vieilles pierres magnifique - ils avaient fait leur séance d'engagement à Sedan, rien d'étonnant à ce qu'une fois encore ils choisissent pour décor une majestueuse construction en pierre !




Après la séance, nous retrouvons les invités sur le parvis de la mairie de Charleville-Mézières, donc l'une des particularités est d'être absolument sublime.


Le reste de la journée devant se passer chez les parents de Lucie, c'était une chance de pouvoir profiter du décor majestueux de l'hôtel de ville à l'occasion du mariage !



Je redoutais les photos de la mairie, à cause des masques obligatoires qui ne rendent pas forcément justice à l'émotion vécue par les mariés et leurs familles. C'est un détail qui a son importance, parce que dans ton reportage de mariage, effectivement, tu auras une série de photos avec des gens masqués, ce qui ne manquera pas de te rappeler les contraintes sanitaires qui ont pesé sur ton mariage. Avec le recul, je pense que les photos ne sont pas "gâchées" pour autant. Après tout, un reportage de mariage, ce sont des photos qui figent ce qu'était ton quotidien à un moment précis de ta vie : comment tu t'habillais, qui tu côtoyais, tes goûts et tes envies. Les contraintes liées au Covid incarnent ce quotidien, et elles prouvent surtout que tu as été désireux de passer outre ces contraintes pour t'unir à la personne que tu aimes. Oui, pour un peu, je serais presque en train de te dire que les masques c'est romantique.


Enfin bref, tout ça pour dire que les masques, à mon sens, ça n'est pas un problème. Tant qu'il est possible de ménager des moments dans le reportage où ils n'apparaissent pas, tout va bien !


Pour cette photo, j'ai laissé le choix aux invités de porter le masque ou pas le temps de la photo de la sortie des mariés.


Après la cérémonie civile, nous sommes partis au bord de l'eau pour faire quelques photos de groupes. C'est là que nous sommes passés en voiture totalement par hasard devant la magnifique passerelle Bayard, dont je suis immédiatement tombée amoureuse et sur laquelle j'ai proposé de faire quelques photos avant de rejoindre les invités pour le vin d'honneur au domicile parental. Il faut dire que Lucie avait brodé à la main des vestes en jean pour Maxime et elle : je trouvais ces vestes magnifiques et je cherchais un contexte pour les mettre en avant. Lors de la découverte, nous avions décidé de ne pas les leur faire porter, car l'esprit un peu rock détonnait avec le lieu et l'état d'esprit dans lequel ils étaient au moment de se découvrir. La passerelle bleue me permettait de profiter d'un décor très graphique mais aussi de mettre en avant ces jolies vestes.



Peut-être est-ce une particularité de ces mariages en petits comité : ils laissent une part à l'improvisation. Le fait d'être peu nombreux, de ne pas être dans un domaine loué spécifiquement pour l'occasion, de ne pas avoir un traiteur servant tel plat ou telle entrée à telle heure, tout cela nous permettait d'être plus flexibles, de décider par exemple de prendre un quart d'heure pour faire des photos à un endroit imprévu, simplement parce qu'on le trouve joli et qu'on a envie de le faire.

Cette séance photo improvisée sur la passerelle a contribué à l'atmosphère particulière du mariage : il y a quelque chose d'enivrant à prendre des libertés sur son planning et à profiter de moments imprévus.


Après cette mini-séance couple, nous sommes rentrés au domicile parental pour le vin d'honneur. Pas de traiteur sur place : la famille était allée chercher la commande passée au traiteur et l'intégralité des mignardises étaient mises à disposition sur une jolie table décorée par les mariés, dans le jardin.



La journée s'est terminée peu de temps avant le couvre-feu avec quelques photos de couple dans la lumière descendante.



Les "petits mariages" n'ont pas grand-chose à envier aux grands !


J'adore la série de photos du mariage de Lucie et Maxime, et je suis très heureuse d'avoir eu avec eux la preuve qu'un mariage civil n'est pas nécessairement une "concession" sur le plan esthétique, et que l'on peut avoir de magnifiques photos pleines d'émotion et même des décors majestueux et magnifiques, pour peu qu'on s'organise en amont. Beaucoup de choses étaient faites-mains sur ce mariage, et ça confirme que quand on a du goût (et beaucoup de patience), on peut faire des choses très belles avec pas grand-chose, finalement !



Une atmosphère différente


Oui, le contexte et l'atmosphère de cette journée étaient très différents d'un mariage tel qu'on se le représente aujourd'hui : 150 personnes, un domaine, un traiteur etc. Mais c'était aussi l'occasion de (re)découvrir qu'un mariage en petit comité, avec un budget moins important, ça ne signifie pas nécessairement un événement "moins bien". Dans une société où nous vivons tous sous l'influence permanente des réseaux sociaux et des effets de mode, c'est rassurant de constater que l'on peut tout à fait se détacher des standards et avoir malgré tout un très beau mariage.


Des photos tout aussi réussies


Côté photo, ça a plutôt été stimulant de devoir m'adapter en permanence à mon environnement, chercher de jolis angles, une belle lumière, et profiter au maximum des lieux mis à ma disposition. En ce qui concerne le rendu des photos en tant que tel, je suis plutôt une photographe portraitise dans l'âme, et pour ce genre de photo l'environnement importe de toute manière peu, ce qui compte surtout, c'est la lumière. De fait, ça ne m'a pas bouleversé plus que ça, personnellement ! Je n'ai pas eu la sensation d'avoir plus de mal à faire mon travail. J'ai effectivement été un peu stressée, parce que je voulais que les mariés n'aient aucun regret, et je me suis mise beaucoup de pression sur les épaules, mais au final, c'était un mariage "normal" à mes yeux !


La question des photos "de décor"


Ce qui manquera éventuellement à ce type de mariage, ce sont les photos "whaou" que tu peux retrouver sur les blogs de mariage, avec des mariés devant une immense et majestueuse demeure, par exemple. Il est certain que le décorum de certains lieux permettent des photos grandioses dont le reportage de Lucie et Maxime n'est pas pourvu.


Et encore, je dis ça mais quand t'as une mairie pareille, t'as juste pas besoin de château.


Plus sérieusement, effectivement, les photos d'un grand escalier où les mariés se découvrent, d'un jardin magnifique pour le vin d'honneur, ou des photos de couples avec un somptueux domaine qu'on aperçoit derrière eux, ça peut effectivement être quelque chose dont tu as envie, et que tu n'auras peut-être pas si tu as un petit mariage sans grand lieu de réception.


Je ne pense pas que ça soit problématique, personnellement, d'une part parce que ces photos ne sont de toute façon pas celles que tu vas le plus chérir, selon moi (oui le Domaine des Faucons Dorés de Pétaouchnok est très beau, et c'est sympa de l'avoir en fond de tes photos, mais ton attachement émotionnel à cet endroit n'est pas immense, a priori) et que si vraiment, ces photos te manquent, rien ne t'empêche d'organiser un Day After en amoureux pour jouer à fond la carte du grandiose et des poses de magazines de mode ! Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog, le jour de ton mariage n'est pas celui où tu pourras prendre le temps de faire une longue séance en amoureux, de toute façon, mais ça peut être un joli projet à organiser dans les mois qui suivent ton mariage ! Tu peux aussi trouver des lieux plus petits et tout aussi beaux dans le cadre d'un plus petit mariage, ceci dit.


Si tu envisageais de sauter le cap d'une petite cérémonie, j'espère que ces quelques images t'auront rassuré et te permettront de te projeter un peu plus ! Sache que ce reportage de mariage a même été en une des "mariages du moment" sur mariage.net ! Ca ne sera sans doute pas une surprise pour toi : c'est Lucie qui m'a donné l'info, moi je ne me tiens jamais au courant de ce genre de truc, je suis systématiquement à la ramasse côté communication, décidément. Mais fierté tout de même ! Comme quoi, y'a pas que moi qui trouvais ces photos jolies !


Tu peux retrouver plus de photos de la galerie de Lucie et Maxime ici. Pour mes autres mariages, c'est par là.


A plus tard,


Manon

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